On this page
-
Text (1)
-
UN CONVOI. 179
Note: This text has been automatically extracted via Optical Character Recognition (OCR) software. The text has not been manually corrected and should not be relied on to be an accurate representation of the item.
-
-
Transcript
-
Note: This text has been automatically extracted via Optical Character Recognition (OCR) software. The text has not been manually corrected and should not be relied on to be an accurate representation of the item.
Additionally, when viewing full transcripts, extracted text may not be in the same order as the original document.
^P Que La Cloche, Ce Soir Dans Les Airs ...
La lime s est levee : a sa lueur obscure S ' eveillent les zephyrs ,
Et la irait parfumee etend stir la nature Son manteau de saphirs .
Je vois stir le penchant de ce coteau rapide Les taureaux mugissants ,
Dociles et souniis a , l'enfant qui les guide , _Revenir a , pas lents .
Tout charme , tout seduit dans ce riant empire , Tout y parle d ' am ours ;
Et sur des tons divers chaque voix semble dire : Aimons ! aimons toujours !
_Toujours!—eli quoi ! ce mot qui m ' avait tant charmee Est-il sincere aux champs ?
Oh ! si dans ces beaux lieux on est toujours aimee , J ' y veux—mais quels accents
?—Des patres , _tout-a-coup , qui done a pu suspendre Les amoureux transports ?
Quel sinistre concert , au vallon , fait entendre Ces lugubres accords ?
Je vois au pied des monts une foule eploree Qui suit un pretre en deuil ;
Et puis la croix d ' argent , image reveree , Brille aupres d'un cercueil .
"Vers le sejour des morts le cortege s ' avance A pas lents , mesures ;
Aux chants interrompus succede un long silence—Puis des hymnes
sacres—Oh ! ne puis-je savoir qui la tombe jalouse Arrache tt ses amis ?
Est-ce un triste vieillard , est-ce une heureuse epouse ? Une mere , oil son fils ?
Je . vois un bouquet blanc—Ciel ! une jeune iille !—Infortunee ! hier , l ' espoir de ta famille ,
_Petit-6 tre tu sortais de ton riant berceau—Aujourd ' hui , pour demeure il te faut un tombeau !
Et peut-etre qu'hier tu disais : " O ma mere ! " Quand Dieu prendra ta vie a ton enfant si chere ,
" Je veux _fermer tes yeux et suivre ton convoi ; — u Puis Et voil , _priei a qu * p ' auj our ourd ton 'hui ame c et est mourir ta mere apres qui toi prie . " ,
Qui pleure soil enfant a . son amour ravie ; Et dans son desespoir ainer , impetueux ,
Tour a tour nie , implore ou blaspheme les _cieux ! Peut-etre aussicl _' espoir et de fleurs couronn < Se ,
, Tu xuarcliais a Fautel , par ton coeur entraince—Aulieu de chants _cTamour , ce sont des chants de deuil ,
Et tes _ilaxiibeaxix d'hymen eclairent ton cercueil!— o 2 '
Un Convoi. 179
UN CONVOI . 179
-
-
Citation
-
English Woman’s Journal (1858-1864), May 1, 1861, page 179, in the Nineteenth-Century Serials Edition (2008; 2018) ncse.ac.uk/periodicals/ewj/issues/ewj_01051861/page/35/
-