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In Introducing Tlie Following" Paper To ...
les entend pas , et Orphee reprend , non plus avec lavoix qul cliante mais avee le _coour qui sanglot : —
** Rien J _^ ai perdu _rCegale mon mon JEury malheur dice _, . ¦ '
J Sort e suc cruel combe , quelle a ma ri doule gueur ur ! ! " : Encore un dernier appel , un appel insense :
u Eiirydice ! JEZurydice I " Mais toute illusion devient impossibleOrphee ne peut plus se
refuser a la certitude de son malheur , et il le ; constate avec un abatteinent profon _# , Men seeonde par ces trois rimes sourdes , auxquelles
s _' allie un chant morne , _loui'd , monotone , comme une ame dont lea ressorts sont brises :
_** _Jbfortel silence ! '• Vaine Quelle esperance souffrance ! ! ;
Quel remords dechire mon cceur I " A cette horrible pensee 1 _' energie revient , et avec elle 1 ' explosion
, terrible et grandiose d ' un supreme desespoir ! Faut-il citer , pour finir , ce dernier passage ou Orphee , _tombe
dans la prostration , comme il arrive _toxijours apr _& s les grandes crises _, et resolu a mourir , a rejoindre sa " compdgne cherie , "
murmure avec une sorte d _' egarement doux et pieux : — " Oui te , Je suis te suis _, tendre Attends ohjet moi de ma ! foi ! /
Je . . . - " Ton - Ce croit chant dej a a quel voir que Orphee chose s ' elever de tellement et s'evanouir suave , dans leger _Fespace , aerien . , qu _^
On sanglottait 9 a et la dans la salle . Quant a moi je ne _pleuraia pasje n ' aurais pu pleurerj _' admirais trop !
Madame , Viardot chante , avec une . ampleur , une nettete et un gout admirable ® . Sa prononciation est pure , elegante et ne
dedaigne pas de faire distinguer a l ' auditeur jusqu _' a la moindre syllabe . Elle nuance chaque phrasechaque motavec tant
, , d'intelligence et de sentiment qu ' elle semble improviser ses propres inspirations plutot que repeter un role pour la centieme fois . Sa
voix a une emotion dramatique qui vous penetre jusqu'au fond de Tame . Elle ne _xessemble a aucune autre voix . Chose etrange !
on dirait qu ' elle vous touche par les liens du sang ! Elle a une puissance qui n ' appartient qu _' a elle . _Elle vous fait sentir et
meme voir tout ce qu ' elle exprime . Elle est tour-a-tour tendre , passionneemordante . Elle s ' enflamme et vibre avec
_Tenthousiasme ; elle , s ' etoufife et se ternit dans la douleur ; elle vous berce sur les ailes des plus douces reveries . Sonore ou caressante ,
eclatante ou plaintive , elle parcourt toute son etendue sans fatigue , sans efforts . J'ai ete place tres . pr _^ s d _' elle et je puis t ' assurer que
Ton ne yoit . pas le cou se goniler , que _Fonit _' entend pas la poitri # e
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Citation
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English Woman’s Journal (1858-1864), Feb. 1, 1862, page 372, in the Nineteenth-Century Serials Edition (2008; 2018) ncse.ac.uk/periodicals/ewj/issues/ewj_01021862/page/12/
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