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ORFH^E, GliTJCK, MADAME VIABDOT. 369
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In Introducing Tlie Following" Paper To ...
il faudrait alors retraneher bien des chefs-d ' oeuvre a Fillustration de notre scene lyrique et a toute la gloire rausicale de ces derniers
sieeles ! Ce qu ' on pourrait plutot reproclier a Gluek ( si c _' est un reprociie )
e _' est d ' avoir une _individuality si intense que ses ceuvres se ressemblent comme les _enfants d _' un meme pere . Onpeut ne pas T aimer
, on ne peut pas le meeonnaitre . II est tellement ftomme que le _cosur iiumain , aux premiers accents , reconnait son frere . C ' est qne
Fhumanite est une , et que lorsqu ' on a trouve Faccent de la verite , on a parle la langue universelle . Quels que nous soyons , si
quelque chose nous emeut , la parole nous devient insumsante , et sans que nous le remarquions , tant la chose est naturelle , elle change
completement de caractere . Dans la douleur , elle se transforme en crisen _sanglots ; dans la colereen imprecations ; elle devient
declamation , dans les sentiments nobles , ; et musique dans 1 ' expression extreme de tous les sentiments . Eh ! bien , c ' est justement par une
penetration profonde , frappante de 1 ' accent propre a chaque impression , et par une _iidelite incomparable a le rendre , que se
caracterise le g _* enie de Gluek . Son inspiration , c _' est celle meme de l' _^ metransposee de Foetave vulgaire de ce monde a _Toctave divine
, de Fart . Dans Orphee , pour nous borner a cette ceuvre , il est impossible
de concevoir une traduction plus fidele , plus profonde , plus variee des impressions du coeur humain . C ' est analyse , transcrit , soupir
pour soupir , note pour note ; de telle sorte que Fauditeur fremit en ecoutantcomme _s'il entendait Fecho de ses propres sentiments .
- On a , dit qu ' une grande partie du beau succes obtenu par la reprise de cet opera au Theatre-Lyrique etait due a Madame
Pauline Viardot , chargee du principal role . Cela est de toute evidence . 37 art etant verite et sentiment , Madame Viardot est la
plus grande artiste que depuis Madame Malibran , sa sceur , nous ayons vue et entendue . Elle a compris Orphee comme Favait
compris Gluck lui-meme , et elle Fa rendu corps et ame avec une poesie , ua charme , que le genie seul pouvait creer .
Mais si elle a admirablement _interprets , c _' est Gluck qui a compose . Et la preuves'il en fallait uneque sa musique est bonne ,
, , c _' est que Madame Viardot la chante . « Fe ne separerai point , dans cette trop impuissante analyse ,
Fartiste qui a compose de Fartiste qui a chante , puisqu'ils sont si dignes Fun de Fautre , et je te raconterai seulement quelques passages
du premier acte _, Que _n'es-tu ici pour voir et entendre ! Orphee reste seuls _' est prostern 6 quelques instants sur le tombeau _,
, puis il chante : " JSurydice ! Eurydice / " la voix _s' 61 ance comme lorsqu _' on appelle .
" Ombre c / iere / " elle s ' assombrit comme dans une evocation funebre .
Ci JEntends-moiJ " elle se releve suppliante . cc un tendre ejpoux en tends la plainte amere _, " le chant
harmoi ,
Orfh^E, Glitjck, Madame Viabdot. 369
ORFH _^ E _, GliTJCK , MADAME VIABDOT . 369
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Citation
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English Woman’s Journal (1858-1864), Feb. 1, 1862, page 369, in the Nineteenth-Century Serials Edition (2008; 2018) ncse.ac.uk/periodicals/ewj/issues/ewj_01021862/page/9/
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