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Ii'AIiCESTE DE GliUCK A iJOPERA. 95
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?-¦ « Pour Te Dire Ce Que Je Pense D'Alc...
sympathi lus de sensibilite que a laquelle encore . ua II timbre dit avec particulier un sentiment donne vrai dans et touchant ce role
p ces vers du deuxieme acte : " _Iusl vie Mais est ce un qui bienfait rae la de fait la cherir bonte celeste ;
. , C ' est Mais un don tout de le 1 cliarme ' amour < d _T Alceste ' en jouir . " ,
Avec quelle angoisse il dit : " Le _cceur pour ton epoux n ' _est-il done plus le meme ?"
Et avec quelle douceur _iiifmie ces beaux vers digues de Corneille : " Et Tu tu veux veux mourir quo je , tu vive veux ! me Et tu quitter dis que san tu s retour m ' ainies , ? "
Et avec quel emportement il ajoute : " Qui t ' a donne le droit de disposer de toi ? "
C ' est 1 ' amant , legerement double de despote . Quelle indignation vraie dans tout ce passage :
"Et les dieux _souffriraient cet _anreux sacrifice !" Enfin dans cet air du troisieme acte :
"Alceste ! Alceste ! an noni des dieux !" Lorsque a ce dernier moment il tombe suppliant anx genoux
d ' AlcesteMichot sait trouver de tels accents , que , je l ' avoue malgre moi , nies yeuxsi peu habitues a pleurer au theatre , se sont
, trouves mouilles de larmes . II ne me reste plus , ma chere femme , qu ' a te parler de Madame
Yiardot . Je te connais pour elle , comme femme et comme artiste , une grande admirationje vais done te rendre bien lieureuse en te
disant qu ' elle s ' est maintenue , dans Alceste a la hauteur qu'elle avait atfceinte dans Grphee , quoique ces deux creations qui s'egalent par
leur perfection totaley se surj _> assent mutuellement par des caracteres bien differents Fun de l _' autre . Madame Viardot est veritablement
Tine artiste a part . Elle , comprend Tart et le fait sentir soustous ses aspects . Ce n ' est pas settlement une vocaliste accomplie , une
tragedienne passionnee , une statue grecque aux poses mulfcipliees dignes du ciseau de Phidias . C'est une pretresse inspireecommuniquant a ceux
, qui la voient et 1 ' entendent les rayonnements du feu sacre . Cette faculte de penetration magnetique n ' est point un resultat de _Tetude ,
c ' est un don de nature , et je suis porte a penser que Madame Viardot doit l ' exercer generalement autour d ' elle .
Son costume est d ' une simplicite historique : une tunique blanche brodee d ' or , a plis nobles et tombants , le peplum oblige ; un long
manteau bleu , un diademe sur ses beaux cheveux noirs , et pour liment de sa personnalitedeux jeunes enfants dont le plus
petit comp , plein de gentillesse et de , naivet 6 , semble 1 ' adorer pour tout de bon . Cela ne m _' etonnerait nullementcar c ' est surtout sur les ames
, _na'ives que le vrai talent exerce son empire . Je me rappelle lorsquo
Madame Viardot jotia _Tannee derniere quelques scenes d ! Alceste au
Ii'aiiceste De Gliuck A Ijopera. 95
Ii _' AIiCESTE DE GliUCK A iJOPERA . 95
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Citation
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English Woman’s Journal (1858-1864), April 1, 1862, page 95, in the Nineteenth-Century Serials Edition (2008; 2018) ncse.ac.uk/periodicals/ewj/issues/ewj_01041862/page/23/
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